
Née à Louisville (Kentucky) en 1898 (et non en 1904 comme elle l'a longtemps prétendu), Irene Dunne s‘installe chez ses grands parents dans l‘Indiana après le décès de son père, un inspecteur de la brigade fluviale. Diplômée du collège musical de Chicago, le jeune femme après avoir raté son audition pour le Metropolitan opéra de New York, décide de se rabattre sur l’opérette en tentant sa chance sur les scènes de Broadway. Doublure de Peggy Wood, l’actrice est catapultée sous les feux de la rampe, quand la star du show se retrouve aphone. Remarquée par le célèbre monteur de revues Flo Ziegfeld (dans un ascenseur!), l’actrice est engagée pour la tournée du musical Show boat. Après

Back Street et le secret magnifique, deux mélos de meilleure facture que les précédents vont faire d’elle une des plus grandes stars des années 30. La RKO très secouée par la dépression propose à l’actrice de revoir son salaire à la baisse en échange d’un intérêt sur les profits : un marché qui va s’avérer gagnant pour l’actrice. Fortune faite, l’actrice préfère ne plus renouveler son contrat avec la firme et voguer de ses propres ailes en choisissant elle-même son matériel, sans plus jamais subir de contraintes. Un luxe inouï pour l’époque qui va lui perm



La furie de l’or noir réalisé par Mamoulian (1938) sur un livret de Kern et d’Oscar Hammerstein ne tient pas toutes ses promesses. Prévu en technicolor, le film sera tourné en noir et blanc. En voulant conjuguer drame épique, western et opérette , le réalisateur a sans doute vu trop grand pour bien cerner son sujet, d’autant plus que les chansons ne sont guère mémorables hormis the folks who live on the hill, chanté par Dunne qui sera repris par beaucoup de chanteurs ultérieurement. Les critiques sont mitigées et d’aucun soulignent qu’Irène ne vaut pas Jeanette Mac Donald dans ce genre d’opérettes (même si elle est coiffée et vêtue dans un style très similaire) et qu’elle est trop mure pour le personnage. Peut-être un peu vexée par la comparaison, Irene ne s’aventurera plus sur le territoire de l’opérette filmée où Jeanette MacDonald va encore briller pendant quelques années.
Après cette par

C’est notamment le cas dans Elle et lui (1939) un superbe mélodrame et probablement l’une de ses prestations les plus mémorables ou Veillées d‘amour, toujours avec Charles Boyer, dans lequel elle interprète fort plaisamment la sérénade de Schubert. Comme la plupart de ses films, celui-ci fera l’objet d’un remake très réussi dans les années 50. On peut presque le regretter car du coup les versions originales

Après quelques mélodrames sentimentaux tournés pendant la guerre, l’actrice obtient encore de jolis succès dans des films familiaux et nostalgiques comme maman (1948). Mais l’échec retentissant d’une biographie de la reine victoria (1950) et d’une comédie idiote vont brutalement mettre un terme à plus de 20 ans de succès. A ce sujet, l’actrice avouera qu’elle n’était pas forcément le meilleur juge des rôles qui lui convenaient le mieux, et qu’elle avait failli renoncer à Anna et le roi, un de ses plus grands triomphes (qui fera l’objet lui aussi d’un remake (musical). Pourtant, elle s’est rarement trompée de metteurs en scène (sur ce point, elle était intraitable) et a su fort intelligemment mener sa carrière en privilégiant toujours la qualité. Dans les

Comme elle l’a avoué, elle manquait d’ambition et a toujours privilégié sa vie privée à sa carrière à l’écran. Après le décès de son mari en 1965, l’actrice s’est retirée de la vie sociale en accordant avec parcimonie quelques interviews , avec beaucoup d’humilité et une bonne dose d’humour.
Après avoir assisté à une projection de l’exorciste, et constaté l’agitation du jeune public , Irène Dunne se demandait quelle serait leur réaction si on leur montrait l’un de ses vieux films…
Car comme on l’a déjà précisé, pendant de longues années, ses vieux films, qui ont presque tous fait l’objet d

Quelques hommages lui furent néanmoins rendus avant son décès en 1990 et les jeunes générations ont à présent plus de facilités d’admirer son travail et ses films les plus connus, grâce aux DVDs. Certaine compilations sur CD présentent également certains de ses anciens enregistrements sur 78 tours presque toujours signés Jerome Kern comme I told every little star ou en I grow to old to drame qui furent respectivement chantés à l’écran par Gloria Swanson et Evelyn Laye, et qu’Irene n’a livré que sur disque.