
Nilla Pizzi vient de nous quitter à l’âge de 91 ans : l’occasion de rendre hommage à la « reine de la chanson italienne » des années 50, qui fut la toute première à remporter le festival de San Remo, concours de chant à la renommée internationale qui continue de déchaîner les passions en Italie.
Issue d’une modeste famille d’agriculteurs de Bologne, la jolie Nilla, née en 1919, chantonne tout en s’exerçant au métier de couturière. Elle participe à des concours de beauté puis de chant avant de faire ses premières armes à la radio, dans différents orchestres (dont celui d’Angelini dont elle devient la compagne) en reprenant les succès exotiques qui font fureur après guerre (quizas quizas, la ultima noche) et notamment des sambas.
En 1951, elle remporte le tout

En 1952, la brune Nilla confirme de manière éclatante sa réussite en remportant à elle seule les trois premières places de la nouvelle édition du festival avec notamment "papaveri e papere", une tarentelle très amusante qui fera aussi un gros succès international et sera traduite en 40 langues : Peter Alexander en fera un tube en Allemagne et Benjamino Gigli, le grand chanteur d’opéra n’hésitera pas à l’ajouter à son répertoire.
Le succès de la chanteuse est tel qu’un fan club est fondé : c’est le tout premier qui soit consacré à une chanteuse en Italie ! Les admiratrices collectionnent les photos de la chanteuse ou essaient de copier son look en s’inspirant des conseils de la revue « sorrisi e canzoni». Avec une telle renommée, il était évident qu’une chanteuse aussi populaire que jolie se retrouve au cinéma. D’abord pour assurer le doublage vocal de diverses comédie

Luigi Commencini lui propose alors un rôle de garce dans « la traite des blanches » un drame très noir : Nilla, de peur d’écorner son image refuse le rôle qui échoit à la vamp Silvana Pampanini.
On la retrouve en vedette dans une fille formidable (1953) premier film de Bolognini, comédie musicale de la même veine que les lumières du Music-hall d'Alberto Lattuada et Federico Fellini réalisé trois ans plus tôt où figurent également la débutante Sophia Loren et Albert

En 1954, Nilla Pizzi est très affectée par le suicide de son compagnon dont elle venait de se séparer. Désormais décolorée en blonde, elle tourne beaucoup pour Cinecitta, tantôt dans des films musicaux à budget très limité où elle se contente d’égrainer ses refrains avec le talent qu’on lui connaît On la retrouve aussi en premier rôle dans de médiocres mélos à l’eau de rose qui ont mal supporté l’épreuve du temps.
Un peu au dessus du panier, figurent les Passionnés (1953 de Simonelli) avec Gérard Landry : un noir mélo dans lequel Nila épouse un homme qu’elle n’aime pas : victime d’un homme sans scrupules qui exploite son talent de chanteuse et tente de séduire sa fille, elle n’a d’autres solutions que de le tuer... Dans le soleil reviendra (57), elle est atteinte d’une grave

Après une tournée à succès aux USA (sa chanson croce di oro qui plait beaucoup aux américains sera reprise par Patti Page) et des déboires sentimentaux largement commentés dans la presse à scandale italienne, la chanteuse se place troisième au festival de San Remo de 1958 avec l’edera fort belle chanson, reprise en français par Luis Mariano et Lucienne Delyle.
Dans les années 60, l’étoile de Nilla Pizzi pâlit quelque peu, éclipsée par la nouvelle génération et notamment les très populaires Mina, Milva et Rita Pavone qui envahissent les ondes italiennes. Elle participe pourtant toujours aux innombrables concours de chant qui fleurissent à la télé italienne et à des spectacles aux USA avec les plus grandes pointures du show business américain. En 1965, elle joue le rôle de la maman de la très belle Rossana Schiaffino dans la Mandragore de Lattuada, adaptation kitsch et sexy d’une œuvre de Machiavel.
Dans les années 9


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