
Un des plus célèbres sex symbols du cinéma américain nous a quitté en début d’année : la capiteuse Jane Russell, qui formait un si délicieux tandem avec Marilyn Monroe dans le fameux musical « les hommes préfèrent les blondes ». Rarement une actrice fut lancée avec un tel renfort de publicité par un producteur (dans le cas présent le délirant et mégalomane Howard Hughes) et on peut saluer la façon dont la magnifique brune a pu, malgré ce buzz retentissant, qui a fini par constituer davantage un inconvénient qu’un avantage, faire une jolie carrière et laisser un si éblouissant souvenir aux cinéphiles.
Née en 1921 dans le Minnesota, Jane Russell est la fille d’une comédienne qui a participé à pas mal de tournées aux cotés de George


Grâce à une telle publicité, le film fait un malheur lors de sa première semaine d’exploitation à San Francisco. Cependant, le Banni est interdit dans plusieurs états en raison des protestations des ligues de vertu. Le film en soit, et les scènes jugées scandaleuses en 1941(plus puériles que coquines), font pourtant tout juste sourire à présent ! Conscient du manque d’expérience de sa protégée (ou craignant qu’elle n’échappe à son emprise), Hughes préfère l’inscrire à des cours de comédie plutôt que la prêter à la Fox qui voudrait lui confier un rôle important dans Arèn

En 1946, Hughes tente de relancer sa chère Jane dans un drame « la jeune veuve » mais sa prestation y est bien mauvaise et en profite pour ressortir son fameux banni avec une nouvelles campagne publicitaire pas plus subtile que la précédente : l’annonce « quelles ont les deux bonnes raisons du succès de Jane Russell ? »est placardée sous une photo de la star très largement décolletée.
Alors qu’on aurait donné peu cher de sa peau, Jane Russell va enfin parvenir à s’imposer dans un western parodique aux cotés de Bob Hope, qui se moque gentiment de son image de sex symbol : « Visage pâle »1948 est un succès et notamment la chanson « buttons and bows »que Jane fredonne avec Bob Hope (la VF « ma guêpière et mes longs jupons » sera un énorme succès pour Yvette Giraud) : la belle en profite pour enregistrer un disque de romances pour la firme

Connu pour son instabilité et son inconstance, il semble extraordinaire que Howard Hugues ait suivi Jane Russell pendant toute sa carrière, en produisant la plupart de ses films (pour la firme RKO). S’était il finalement attaché à sa jolie découverte ou croyait-il profondément à son potentiel ? les critiques ne sont pourtant pas tendres avec ses qualités de comédiennes (« décorative mais inapte » pour reprendre les plus dures) et ses westerns ou comédies n’obtiennent pas toujours le succès escompté.
Heureusement, le film noir « Fini de rire-1951 » avec Robert Mitchum, lui sied davantage. John Farrow parvient à la mettre en valeur malgré son manque d’expression, notamment dans son numéro (fort bien) chanté et à installer une atmosphère troublante. C’est le type même de cinéma qu’on revoit avec le plus grand plaisir et énormément de nostalgie. Combien je me souviens des après midi des années 70 où TF1 diffusait Macao, le paradis des mauvais garçons avec le même couple vedette et d’autres vieux films de la RKO.
Mais c’est en 1953, dans


On préfèrera de loin Jane Russell dans le western les implacables de Raoul Walsh où elle forme un duo intéressant avec Clark Gable.
Après l’échec de l’insipide suite des hommes préfèrent les blondes (mais ils épousent les brunes), avec Jeanne Crain et surtout le bide retentissant de la comédie Kidnapping en dentelles (1957), la ca

L’actrice, d’une rare humilité, n’a jamais pris sa carrière au cinéma au sérieux (elle déclarait même avoir tourné dans une quantité de navets pour gagner son pain), et c’est sans regret qu’elle se consacre alors à sa vie de famille en donnant sporadiquement des tours de chant à Las Vegas ou en jouant dans des musicals à New York ou Chicago. On la retrouve encore dans quelques films à très petit budget à la fin des années 60, qui n’ont guère marqué les mémoires. Son divorce à la fin des années 60 et sa bataille avec son mari pour obtenir la garde de ses enfants adoptifs lui valent quelques colonnes peu reluisantes dans la presse à scandale, alors que sa vie privée était jugée comme exemplaire jusque là (son mari assure notamment qu’elle est alcoolique depuis le début de leur union : elle fera d’ailleurs quelques jours en prison dans les années 70 pour conduite en état d’ivresse).
Après avoir joué dans un musical à Broadway en 1971, la star remariée se retire pro

Jane Russell est décédée en 2011, des suites de problèmes respiratoires, entourée de ses enfants. On ne l’oubliera pas !
Superbe biographie complète.
RépondreSupprimerMerci Josée pour tes encouragements!
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