vendredi 2 avril 2010

Rani Mukherjee, la reine de Bollywood









Depuis le début du XXI ème siècle, le cinéma indien a conquis en Europe
une popularité incroyable auprès d’un public toujours plus nombreux : en
renouant avec la tradition de l’âge d’or d’Hollywood, du faste, des
paillettes, des chorégraphies somptueuses et des sentiments exacerbés,
les studios indiens sont enfin parvenus à exporter leur production.
Parmi les reines de ce royaume de conte de fée, l’une des plus jolies et
des plus populaires vedettes se nomme Rani (ce qui signifie « reine » en hindi)
Mukherjee. Son étrange voix cassée et très sensuelle ainsi que ses
indéniables qualités de comédienne lui ont permis de se tailler une
place de choix à Bollywood. Mais pour combien de temps encore ?

Née en 1978 à Calcutta, Rani Mukherjee a toujours baigné dans le monde
du cinéma : son père était réalisateur, sa mère chanteuse, ses tantes (Nutan, Tanuja) des stars de cinéma et la plupart
des membres de sa famille évoluaient dans le show business.. . On
précisera à cette occasion qu’à Bollywood, le népotisme est
omniprésent, et qu’une jeune femme sans relation n’a aucune chance
d’être admise dans l’univers cinématographique à moins qu’elle ait
remporté un concours de beauté de premier plan.
Si son papa lui offre d’abord un petit rôle dès 1993, l’actrice ne se
fera remarquer qu’en 1997 dans Kuch kuch hota hai, un immense succès
commercial et une délicieuse comédie musicale où elle est un peu
éclipsée par le couple vedette Kajol et Sharukh khan qui fait ici
vraiment des étincelles. A coté de la facétieuse et attachante Kajol (sa
cousine dans la vie), Rani, le teint éclairci par le maquillage (ça fait plus chic en Inde), semble un peu fade. Elle est néanmoins lancée
et paraît dans des films de qualité inégale (dont deux avec Govinda,
avec lequel l'actrice aurait eu une liaison). Le plus connu du lot
demeure Chori Chori chupke chupke, une histoire de mère porteuse assez
audacieuse qui a également recueilli un gros suffrage populaire. Rani y
incarne une femme stérile qui accepte de recourir à une mère d’emprunt
(une prostituée incarnée par une excellente et pétillante Preity Zinta)
pour pouvoir donner un enfant à son mari, qui ne supporte pas l’idée
d’adopter un enfant (un postulat qui m’a paru inacceptable). Malgré le
coté parfois choquant du sujet, le film est assez réussi grâce à
l’interprétation des deux comédiennes dans des scènes très dramatiques
où la mère porteuse menace de garder le bébé.
En 2001, Rani fait partie de l’impressionnante distribution de la famille
indienne, énorme succès commercial qui manie avec brio les grands
ressorts du mélo musical bollywoodien. Néanmoins, c'est avec Saathiya, un
drame plus encré dans la réalité quotidienne (l'histoire toute simple
d'un couple qui décide de s'unir malgré l'opposition des familles) qui
lui vaut enfin des critiques élogieuses. Forte de ce succès, Rani s’impose très rapidement comme la star la plus en vue de Bollywood dans une série impressionnante de très gros succès commerciaux : Hum tum, comédie moderne avec Saif Ali Khan , Veer Zara, un drame très romantique où Rani incarne avec beaucoup de grâce et d’émotion contenue l’avocate qui défend Sharukh Khan et surtout Black, remake indien de Miracle en Alabama où une Rani méconnaissable impressionne dans un rôle de sourde-muette aveugle prise en charge par un éducateur obstiné dont elle tombe amoureuse. En dépit de certaines outrances typiques à l’univers bollywoodien, l’interprétation parfaite de Rani et du grandiose Amitabh Bachchan est vibrante d’émotion. C’est probablement le sommet de sa carrière et son rôle favori.
Dans un genre tout à fait différent, Rani forme un couple sulfureux avec le fils de la star, Abishek Bachchan dans Bunty et Bably , sorte de Bonny and Clyde humoristique. Plus sexy que jamais, la star y danse en mini short et bottes de cuir, dans un décor enflammé.
Sans jamais atteindre la grâce et la dextérité de la brillante danseuse Madhuri Dixit, Rani, qui a beaucoup étudié les danses orientales dans sa jeunesse n’a aucune difficulté pour se prêter aux nombreuses chorégraphies qui émaillent presque tous les films indiens. Son numéro dansé lors d’une cérémonie sera pourtant vivement critiqué par les puristes estimant que l’actrice ne respectait pas la tradition.
Devenue en 2005 la star indienne n°1 (les recettes de ses films dépasseraient celles de SRK), Rani a l’honneur suprême d’être invitée par le Premier Ministre Manmohan Singh à une réception donnée en l’honneur du Président pakistanais Pervez Musharraf, admirateur inconditionnel. En 2006, l’actrice se rend à Paris pour l’avant première de Veer Zara.
Parvenue au sommet, la star va pourtant
éprouver le plus grand mal à maintenir son statut, dans un cinéma toujours mouvant où les nouvelles stars féminines éclosent tous les 2 mois et où passé 30 ans les comédiennes ont le plus grand mal à poursuivre leur carrière. Si elle tire bien son épingle du jeu deKabhi alvida naa kehna, luxueuse production sur une liaison adultère, parfois un peu outrancière mais sauvée par de très belles chorégraphies, les films suivants seront souvent très décevants et connaîtront un succès décroissant.
Comédie familiale sans aucune crédibilité , Ta ra rum pum a tous les défauts d’une clinquante publicité (on retiendra seulement un passages dansé très pop avec une Rani transformée en bomba latina).
Les déclarations irresponsables (et probablement déformées) de Rani dans un magazine anglais où elle déclare qu’Hitler est son inspirateur, ne lui seront pas bénéfiques. En 2009, les critiques pleuvent sur Dil Bole Hadippa
; Le couple mal assorti qu’elle y forme avec le jeune Shahid Kapoor reçoit la peu glorieuse distinction du plus mauvais de l’année.
Pressentie pour jouer dans une adaptation d’une nouvelle de Salman
Rushdie sous la direction de la réalisatrice canadienne Deepa Mehta, Rani
Mukherjee s’est finalement retirée du projet, s’estimant trop jeune pour
un rôle de maman. Elle aurait également reçu quelques propositions
d’Hollywood, mais pour le moment n’en a retenu aucune. Si elle se montre
si difficile dans le choix de ses rôles, la vedette indienne n’a pas dédaigné jouer les
jurys d’un concours de danse pour la télé indienne, ce qui peut paraître paradoxal! J’imagine que ces passages télévisés
devaient être très bien payés. La star envisage également la possibilité de
se tourner un jour vers la réalisation. En tous les cas, la très belle
comédienne a certainement encore beaucoup des surprises à nous réserver
si la chance veut bien lui sourire à nouveau.

5 commentaires:

  1. Moi jtrouve que Kajol est meilleur qu'elle ! Rani n'est pas la reine de Bollywood ! C'est Kajol la meilleur actrice !

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    1. rani a un charme fou. son genre un peu aguicheur un peu mysterieux rend sa personnalite attachante. excellente actrice dans tous les roles, on voit qu elle prend son metier au sérieux. qu elle soit la reine ou pas on s en moque un peu pourvu qu elle fasse correctement son metier et elle le fait. pour moi aucune autre actrice d orient ou d occident n a son charme.

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  2. Je ne supporte pas cette actrice et en fait ,c'est dans Bunty que je la préfère ,même si elle arrive à donner la réplique à Shah Rukh , elle semble "insupportable" le plus souvent ,assez "intrigante" ..Elle reste pour moi le second rôle , un peu en retrait face à Kajol ou Preity Zinta dans les deux succès cités et si Paheli n'a pas marché , en autre pour moi ,c'est dû à son choix ,car elle elle manque de "sensualité" et de "fragilité" .

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  3. Moi je l'aime bien,Rani, avec ses beaux yeux doux et séduisants, j'ai surtout adoré le film kush kush hota hai et le rôle qu'on lui avait attribué, elle le jouait avec son cœur, avec tant de sincérité et bcp d'amour, donc elle mérite cette place de la meilleure actrice

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  4. j aime beaucoup rani elle est une bonne actrice et une belle femme

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