
Pendant l’occupation allemande, la musique américaine était interdite en France, et pour résister à leur manière (d’une façon bien futile et inutile diront certains), de nombreux jeunes ont adopté la mode zazou et les rythmes de la musique Swing. La vedette féminine de ce « mouvement » fut Irène de Trébert. Comme en France, nous avons eu très peu de danseuses à claquettes vedettes de cinéma, il est impératif de s’attarder un peu sur l’histoire de Mademoiselle swing.
Irène est née en 1921 sur un paquebot. Après des débuts sans trop d’éclats dans le monde du music hall (un spectacle de danse dès 1931 à l’Olympia, l’enregistrement de comptines pour enfants comme savez vous planter des chous), Irène se rend aux USA dans les années 30 pour faire

A son retour en France, elle est engagée par l’orchestre de Raymond Legrand (le père de Michel). Le plus populaire des chefs d’orchestre de variétés, Ray Ventura, d’origine juive, ayant quitté la France pour se réfugier en Amérique du Sud, Raymond Legrand a le champ libre pour devenir le nouveau champion des orchestres de variétés. Les tournées de la formation qui mêle swing, sketchs, chansons comiques et sentimentales remportent un énorme succès. Irène interprète les succès du moment en version swing et syncopée (comme le premier rendez vous de Danielle Darrieux), avec une petite voix légère pas du tout désagréable et danse les claquettes sur les rythmes endiablés. Si les chansons ne sont pas américaines (censure oblige), elles en ont l’air !
En 1942, c’est le tournage de Mlle Swing avec Irène, l’orchestre de Raymond Legrand et Elvire Popesco. Mis à la part les chansons entraînantes, qui eurent un gros succès, il n’y a pas grand chose à sauver dans cette comédie musicale bien insignifiante. Le scénario est nul. Irène est certes sympathique, avec son

La naissance d’un bébé dont le père est Raymond Legrand (prénommé Michel-Patrick –curieux quand on sait que Raymond était déjà papa d’un Michel appelé à un avenir brillant) ne ralentit pas les activités d’Irène qui décroche encore un succès avec la guitare à Chiquita. A la libération, Raymond et Irène sont blâmés et interdit de scènes quelques mois, pour avoir chanté devant les allemands et continué allègrement leur carrière pendant l’occupation.
La carrière d’Irène dans la chanson ne s’en remettra pas (d’autant plus qu

Par contre, ce coquin d’Anatole (1952) d’Emile Couzinet, qui passait pour un des pires metteurs en scène d’autrefois s’avère une bonne surprise. Certes, c’est du théâtre filmé, il n’y a aucune idée de mise en scène, mais les comédiens, notamment Irène sont fort drôles. Ce n’est pas du raffiné c’est sûr, mais la cible est atteinte : on rit de bon cœur et c’est en tout en cas 30 fois meilleur qu’un navet comme musique en tête. (En plus, Irène y danse, bien, dans 2 courtes séquences)
Irène donne aussi la réplique à Roger Nicolas, chansonnier fort populaire à la radio (« écoute écoute ») dans un dans le roi du bla bla.
Sa carrière s’arrêtera là. Dans les années 70-80, elle donnera des cours de claquettes. Elle était parait il

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