
Puisque nous évoquons les chanteuses américaines des années 50, voici pour petit portrait de Patti Page, la plus grosse vendeuse de disques du début des années 50.
Benjamine d’une famille très pauvre de 7 enfants, Patti Page raconte qu’elle n’a porté des chaussures pendant son enfance, ses parents n’ayant pas les moyens de lui en acheter.
Elle commence à chanter dans les églises, et se fait ensuite remarquer à la radio. Sa voix chaude et intimiste en fera une grande interprète de la chanson sentimentale des années 50. Son goût marqué pour les airs religieux et les valses country lui vaudront une immense popularité auprès du public américain. Après le succès de So in love de l’opérette Kiss me Kate (1948) et de la version anglaise de Boléro de Georges Guétary (1949), la « Tennessee waltz » va la catapulter au sommet des charts, pour

Ce disque comporte un procédé novateur : la chanteuse chante par-dessus sa propre voix (double tracks) : un gimmick qui sera réutilisé et usé jusqu’à la corde. Les mémorables mocking bird hill -1951 (en France, la colline aux oiseaux par Patrice et Mario) et « doggie in the window » 1953 (importé chez nous par Line Renaud) vont consolider son succès : elle passe beaucoup à la télé où son look de jeune femme rangée et chic rappelle beaucoup celui de Grace Kelly.
En 1957, la Warner Bros envisage de lui confier le premier

Patti Page débute à l’écran en 1960 dans le chef d’oeuvre de Richard Brooks, Elmer Gantry le charlatan, dans lequel elle incarne une bigote qui évolue dans l’entourage du prédicateur merveilleusement campé par Burt Lancaster et entonne quelques cantiques.
L’année suivante, Patti Page obtient un rôle plus important et chante encore à plusieurs reprises dans la comédie Dondi, inspiré d’un comic d’après guerre. Hélas, le gamin qui tient le rôle titre est tellement mauvais, que le film est insupportable. En 1962, Patti Page joue dans Garçonnière pour

Alors que le rock fait rage et enterre rapidement toute une génération d’artistes, Patti arrive encore à placer quelques titres au top 10, comme la berceuse tirée du film « Chut chut chère Charlotte » en 1964 ou Little green apples en 1966.
Dans les années 70, elle se tourne vers un répertoire plus country. Elle chante encore à l’occasion et vend des bouteilles de sirop d’érable sur son site internet : on entend quelques notes de la valse du Tennessee quand on ouvre le bouchon…mmmm !
Ses chansons sont pas mal reprises dans les films américains, car il n’y a pas mieux pour apporter une atmosphère fifties.
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