
Energique et drôle, Betty Garrett disposait de tous les atouts pour devenir une des plus grandes actrices comiques de sa génération : ses amusantes prestations dans une poignée de comédies musicales de l’âge d’or d’Hollywood n’ont pas perdu un centième de leur efficacité 60 ans après : dommage que la chasse aux sorcières dont son mari l’acteur Larry Parks a été victime en 1951 ait brutalement interrompu sa carrière au cinéma alors qu’elle était en plein essor.
Née en 1919 dans le Missouri, Betty Garrett a été contrainte de travailler très jeune pour subvenir aux besoins de sa famille après le décès de son père. Tout en prenant des cours de comédie, la jeune femme chantait dans différents night clubs de New York et d’Hollywood et vendait dans les grands magasins pour joindre les deux bo


En 1946, alors que son époux devient un très célèbre acteur, en incarnant Al Jolson dans un biopic très populaire, Betty Garrett triomphe également, mais sur les planches : dans le musical, Call me Mister, elle interprète, de manière très pince sans rire, une entrainante samba, fustigeant justement tous les rythmes tropicaux, très en vogue à l’époque. « South America take it away ». 50 ans après, la vedette se souvenait avec émotion de ce moment magique où en une chanson (reprise ensuite par Bing Crosby, les Andrews Sisters, et en français par Léo Marjane), elle accédait

La compagnie MGM, très impressionnée aussi par le talent comique de la nouvelle venue aussitôt comparée à Charlotte Greenwood et à Ethel Merman, la prend sous contrat et lui confie un rôle et 3 chansons dans Big city (1948) sorte de premake de trois hommes et un couffin dont la vedette est l’actrice enfant Margaret O’Brien. Après un joli caméo dans « ma vie est une chanson », biopic édulcoré et insipide (hormis les numéros musicaux) de la vie de Rodgers et Hart, Betty Garrett remporte un beau succès dans le dynamisant « Match d’amour », musical belle époque des plus agréables, où elle essaie et parvient à draguer Frank Sinatra, avec un acharnement des plus réjouissants ! Personne n’a oublié sa prestation de chauffeuse de taxi dans « Un jour à New York », le chef d’œuvre de Gene Kelly et Stanley Donen, qui tente à nouveau de séduire le timide Frank Sinatra. Son irrésistible prestation dans ce film a certainement mieux vieilli que le ballet final très élaboré de Gene Kelly, et contribue hautement au ry

Dans la fille de Neptune (1949), Betty Garrett flirte avec le comique Red Skelton en chantant un numéro comique « baby it’s cold outside » qui remportera l’oscar de la chanson de film. Parallèlement, elle enregistre plusieurs disques à succès comme le matador (VF par Lily Fayol) ou buttons and bows (VF : ma guêpière et mes longs jupons par Yvette Giraud).
Débordante de drôlerie, elle s’est imposée en trois films comme une actrice comique de premier plan et le studio songe à lui confier un premier rôle : pourtant sa carrière au cinéma va s’effondrer brusquement : alors que la MGM envisageait de lui confier le rôle d’Annie reine du cirque après la défection de Judy Garland, Betty découvre qu’elle est enceinte et doit renoncer au projet. En 1951, son mari Larry Parks est cité à comparaître devant le comite des activités anti-américaines. Victime de la chasse aux sorcières, il lui est reproché d’avoir été membre pendant plusieurs années du parti communiste. Forcé à témoigner, il finira par donner le nom de certains de ses anciens collègues, ce qui lui sera beaucoup reproché. Pourtant cette délation ne servira

Le couple sera

Après un mélo de série B à l’Universal, l’actrice se tourne vers la télévision, avec ou sans Larry Parks. On les retrouve aussi sur scène dans Bells are ringing et dans des shows à Las Vegas. Après le décès de son époux en 1975, Betty apparaît beaucoup à la télé notamment dans les sitcoms all in the family et Laverne et Shirley. En 1989, on la retrouve à Broadway dans une version scénique du chant du Missouri et en 2001 dans une reprise de Follies de Stephen Sondheim.
Si Betty Garrett a toujours gardé la nostalgie de sa courte carrière à la MGM, y compris du star system et de cette période dorée où le moindre souci était pris en charge par le studio, la star n’a jamais perdu l’enthousiasme et l’optimisme viscéralement ancrés en elle, malgré

Bonjour, Merci pour cette biographie. C'est la seule biographie complète de cette actrice peu connue.
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